Ma reconversion vers le CAP Pâtisserie
THÉMATIQUE
Techniques de base
SAISON
Été, Automne, Hiver, Printemps
TEMPS DE LECTURE
5 minutes
Se reconvertir n’est jamais facile, surtout quand on abandonne complétement le métier pour lequel on était formé pour suivre sa passion. Mon année pour passer le CAP Pâtisserie a été pleine de doutes, de questions et de remises en cause. Mais malgré les moments compliqués, je peux dire aujourd’hui que ça en vaut vraiment la peine. Dans cet article, je vous partage mon parcours, mes doutes, mes interrogations, et comment j’ai avancé pas à pas vers mon rêve.
Autour d’une table, on apprend, on pétrit, on goûte… et surtout, on partage.
Ce qui m’a poussé à passer le CAP Pâtisserie
Depuis toujours, la pâtisserie a été une passion qui rythmait mon quotidien. Je passais des heures à parcourir des sites spécialisés, à découvrir de nouvelles recettes, à expérimenter chaque soir dans ma cuisine. Avec le temps, mon poste de Responsable Production n’avait plus vraiment de sens à mes yeux : la créativité et le plaisir avaient petit à petit laissé place à la routine. Ce besoin de renouer avec le concret et le plaisir de créer m’a poussée à envisager une reconversion. Soutenue par mon patron qui a accepté ma rupture conventionnelle, j’ai pu me lancer sereinement dans ce nouveau projet. Titulaire d’un master en agroalimentaire, je n’avais besoin que d’une année pour préparer l’examen. De plus mon CPF m’a permis de financer ma formation à distance dans le but de passer mon CAP pâtisserie (environ 1900 euros)
Le choix de l’organisme de formation
Face aux questions pratiques et financières, je ne souhaitais pas m’engager dans une alternance classique ni retourner à l’école à temps plein, J’avais peur d’être bloquée une année entière si la formation ne me plaisait pas. J’ai choisi YouSchool, un organisme de formation en ligne qui offre souplesse et autonomie : tout se faisait à distance, avec des vidéos, des échanges réguliers avec des coachs, des fiches recettes et la possibilité d’obtenir ses conventions de stage rapidement. Les 4 mois de stage obligatoires étaient certes un défi, mais le modèle convenait à ma situation.
Si la formation en ligne s’est bien passée, j’ai regretté l’absence de contact direct avec des professeurs, le manque de transmission des gestes techniques et de suivi individualisé. Pour moi, ce n’est finalement qu’en stage, au sein de pâtisseries différentes, que j’ai véritablement appris le métier : entremets, tartes, gâteaux de voyage, travail du chocolat et tourage. Trois structures, dont un coffee shop où j’ai eu la chance de toucher à tout sans être enfermée dans une tâche répétitive – c’est l’un des grands avantages des ateliers à taille humaine. Les formations en ligne proposent un accompagnement à distance (coachs, chats, mails), mais manque de personnalisation dans la transmission des savoir-faire pratiques. Si c’était à refaire je choisirais sans hésiter l’alternance : c’est idéale pour apprendre directement sur le terrain, auprès de professionnels, et bénéficier d’un accompagnement technique quotidien. Le contact avec un chef pâtissier en entreprise favorise la maîtrise des gestes, la rigueur et la compréhension des réalités du métier. Au final, une année ça passe vite ! Et financièrement, le pole emploi peut compléter votre salaire d’alternant. Donc si vous en avez la possibilité, optez pour une année dans une entreprise.
Les doutes et la reconversion
Cette année de reconversion fut exigeante et pleine de défis. J’ai dû accepter un rythme décalé : réveils tôt, journées de travail le week-end, un salaire divisé par trois… Les doutes étaient omniprésents. J’avais peur de perdre la qualité de vie que j’avais, de ne plus profiter pleinement de mon bébé et de mon conjoint, de m’être trompée de voie malgré l’enthousiasme qui me portait.
Les projets ne manquaient pas : création d’un magazine de pâtisserie responsable, ouverture de café, etc., mais l’élan n’était pas suffisant pour les lancer immédiatement. J’ai donc choisi la sécurité d’un poste de responsable dans un restaurant à Lyon, où je pouvais allier pâtisserie et gestion. Après un an et demi, l’envie d’entreprendre a fini par l’emporter. Portée par l’énergie et l’exemple de mes amies Laurane et Candice, j’ai décidé de sauter le pas et de me lancer.
Le projet Aromate Pâtisserie
Nous avons acheté une maison à Couzon-au-Mont-d’Or, à 20 minutes de Lyon, avec l’objectif de créer mon propre laboratoire de pâtisserie à domicile. C’est ainsi qu’est né Aromate Pâtisserie : une offre locale, naturelle et artisanale, disponible en click & collect. Au menu : gâteaux de voyage, tartes gourmandes, mignardises, goûters pour enfants et ateliers pour tous, le tout élaboré avec des ingrédients bruts, locaux et souvent issus de mon jardin ou des Monts d’Or. Je veux proposer des pâtisseries saines, avec une empreinte carbone réduite et accessibles à tous. La nature et la saisonnalité sont au cœur de mon approche – restez avec moi pour découvrir cette aventure et terroir gourmand !
Conclusion
Le parcours vers le CAP pâtisserie est semé d'embûches mais aussi de grandes satisfactions. J’ai appris qu’il n’existe pas de chemin unique : chaque candidat se forge ses compétences à sa façon, en ligne ou sur le terrain. Trouver sa légitimité, construire son projet, avancer en cohérence avec ses valeurs… Ce sont là les clés pour faire de sa passion un métier ! Aujourd’hui, Aromate Pâtisserie est le fruit de ce cheminement, et j’ai hâte de continuer à vous partager mes créations et mon histoire. À très bientôt pour la suite gourmande de cette aventure !
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